Année
2004
Les projets se
poursuivent, l’année 2004 est la continuité des travaux programmés dans
le cadre du contrat de plan 2000/2006.
Shéma
directeur d’exploitation des voies navigables (SDEVN)
- PROGRAMME ASSOCIE :
MODERNISATION DES METHODES D’EXPLOITATION (MME)
Le
développement des technologies, en particulier dans les domaines de
l’informatique et de l’électromécanique, permet d’envisager
sérieusement une mutation complète des méthodes de gestion de trafic et
d’exploitation. Ce virage est accéléré par la mise en place des règles
européennes sur le temps de travail qui implique la suppression du
travail par équivalence et la mise en place de l’ARTT (Aménagement et
Réduction du Temps de Travail) dans la fonction publique. […]
Afin de
minimiser les effets de la mise en place de la directive européenne sur
le temps de travail sur le niveau de services aux usagers, la DTT
(Direction des Transports Terrestres), la DPSM (Direction du Personnel,
des Services et de la Modernisation) et VNF ont mis en place un
programme de modernisation des méthodes d’exploitation (MME), en
liaison étroite avec le programme VNF 2000+.
Le programme MME, initiée en 2001,
comprend les actions suivantes :
-
Réduction
de la pénibilité du travail des agents tant pour l’exploitation des
barrages que des écluses manuelles.
-
Automatisation des chaînes d’écluses sur le petit gabarit. Dans ce
cadre, un prototype de télécommande dite évoluée, pour assurer en toute
sécurité les manoeuvres des ouvrages, est en cours de mise au point.
Cette technologie sera appliquée à toutes les écluses automatisées au
fur et à mesure du remplacement de leur automatisme soit, au regard de
la durée de vie des automates, au plus tard en 2017. Il sera également
examiné dans ce domaine la gestion technique centralisée des secteurs
automatisés.
-
Développement
de l’accompagnement sur le petit gabarit. En dessous d’une dizaine de
bateaux par jour (ce seuil peut toutefois être corrigé pour tenir
compte de l’espacement entre les ouvrages ; les PPE peuvent fixer, à
partir de l’analyse du trafic et de la configuration du secteur à
exploiter en accompagnement, un seuil particulier au réseau), il n’est
pas efficient de garder les agents d’exploitation en poste fixe aux
écluses. Il est préférable d’organiser une exploitation dynamique où un
agent assure l’exploitation de plusieurs écluses ou/et le passage
simultané de quelques bateaux ; cette exploitation en accompagnement se
traduit préférentiellement par une navigation à la demande pour tous
les usagers. Pour cela, il est impératif de
sécuriser les chemins de halage et de mettre à disposition, en fonction
du contexte, des véhicules légers, voiturettes ou mobylettes aux
agents, ainsi que des cabines assurant un confort minimum (toilettes,
chauffages, points d’eau) et dans le respect des règles d’hygiène et de
sécurité.
-
Centralisation
des postes de commandes sur le grand gabarit avec une télégestion des
ouvrages. Ce mode d’exploitation permettra de réduire les postes de
travail isolés pour assurer la gestion au quotidien d’un ensemble
d’ouvrage en optimisant les postes de travail et faire face aux pointes
de trafic.
-
Modernisation
des suivis des lignes d’eau des barrages par transmission télématique
des côtes d’eau et niveaux de pré-alerte et alerte pour optimiser les
astreintes des barragistes et sécuriser les manoeuvres des barrages par
intervention simultanée de plusieurs barragistes sur un même site. En
effet, pour des raisons de sécurité l’intervention sur les barrages
manuels nécessite la présence concomitante d’au moins deux agents.
Le programme
M.M.E. constitue l’un des principaux programmes de financement des
opérations requises pour la mise en oeuvre du SDEVN. Il sera également
le programme support de la politique de l’établissement en matière :
La politique de
VNF pour ces deux domaines sera élaborée et diffusée courant 2005.
- PROGRAMME ASSOCIE :
MODERNISATION DES BARRAGES ET GESTION HYDRAULIQUE
Afin d’assurer
la sécurité des navigants, des riverains et des agents, de réduire la
pénibilité des manoeuvres et de fiabiliser l’exploitation, VNF s’est
engagé, à travers le contrat d’objectifs Etat-VNF signé le 16 novembre
2004, dans la reconstruction des 144 barrages manuels situés sur le
réseau qui lui est confié. Parmi ces ouvrages, 32 sont prioritaires
compte tenu des résultats des diagnostics réalisés. […] La gestion de
la ligne d’eau de ces ouvrages sera télégérée ou automatisée grâce, en
particulier, à l’installation des capteurs automatiques amont et aval.
Les opérations de mécanisation, automatisation et télégestion vont
permettre de réorganiser l’exploitation de ces barrages en permettant
de réaliser des synergies avec l’exploitation des écluses. […]
- PROGRAMME ASSOCIE :
TUNNELS CANAUX
Sur l’ensemble
des voies d’eau françaises, on dénombre 33 souterrains fluviaux, dont
la longueur cumulée atteint 41 900 ml, équivalente au linéaire des
tunnels routiers sur le réseau national (38 000 ml pour une centaine
d’ouvrages). La majorité des 28 tunnels canaux sous la responsabilité
de VNF a été réalisée au cours du XIXème siècle. […] Ces tunnels
présentent des aspects très différents, en termes de géométrie, de
longueur, de typologie et d’importance de trafic, ainsi que de mode
d’exploitation (passage libre, toueur, …).
L’accident du
tunnel du Mont-Blanc a mis en lumière les risques particuliers liés à
la circulation en milieu confiné. Les délégations locales de VNF ont
donc ponctuellement mis en oeuvre des mesures préventives, en liaison
avec les préfectures et les services départementaux d’incendie et de
secours. Ces dispositions préventives étaient très hétérogènes, et
prenaient principalement pour référence la circulaire
interministérielle n°2000-63 du 25 août 2000, relative à la sécurité
dans les tunnels du réseau routier national, définissant les procédures
préalables à la mise en service des tunnels du réseau routier
national, élaborée en 2000 par le Ministère de l’Equipement, des
Transports et du Logement.
Compte tenu de
la différence marquée entre les tunnels routiers et les tunnels canaux,
tant en termes de géométrie d’ouvrages que de typologie et d’intensité
de trafic, de nature d’incident et d’accident ou de mode
d’exploitation, cette circulaire n’est pas adaptée. La sécurité des
usagers de la voie d’eau ne peut cependant être négligée. VNF a donc
souhaité capitaliser les retours d’expérience et harmoniser, en
fonction d’une classification, les méthodes et techniques de mise en
sécurité des tunnels canaux. […] Un fascicule de recommandations
techniques (FRT) regroupe l’ensemble des travaux à entreprendre, des
équipements à mettre en place et des modes d’exploitation à appliquer
pour chacune des classes de tunnels. Ces recommandations portent sur :
-
le génie
civil (Accés au tunnel, aménagement des évacuations)
-
la
signalisation (fixe et lumineuse)
-
l’éclairage
-
les
moyens d’appel d’urgence (fixe et radio)
-
les
moyens de lutte contre l’incendie
-
les
équipements de surveillance, de ventilation
-
les
moyens d’exploitation (poste de surveillance, alternat, exclusion des
navigations)
Un plan
d’intervention des secours (PIS) type est également fourni. Il sera à
adapter à chaque tunnel. Dans le cadre du contrat d’objectifs et de
moyens, un montant annuel de 3 M€ est prévu pour la sécurisation des
tunnels. En 2005, devront être engagées les études spécifiques de
dangers et les études de ventilation nécessaires, puis, à partir de
2006, les moyens seront affectés aux travaux d’équipement des ouvrages
les plus critiques.
Source
: BULLETIN OFFICIEL DES ACTES de Voies
navigables de France 2005
(fichier .pdf)
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