Wikipedia a dépassé les 400 000 articles en français

Certes, il faut bien l'admettre, abondance de bien ne nuit pas. Et quand on oeuvre pour le partage du savoir, ou plus humblement le partage des connaissances, plus on est de fous, et plus on sait, pour reprendre l'expression consacrée

Un bref tour d'horizon de Wikipedia nous amène ainsi à un constat particulièrement réjouissant : les chiffres augmentent. Alors, oui, un cocorico de sympathie pour les articles français, qui, à l'heure où ces lignes consacrent cette réussite, accumulent 400 514 entrées. Mais les autres langues ne sont pas de reste.

La langue de Shakespeare compte ainsi 1.505.830 articles, celle de Goethe a aussi dépassé les 502.487 entrées tandis qu'en polonais, ce sont plus de 319.000 articles que l'on peut consulter. La suite : Miyamoto Musachi peut s'enorgueillir de 292.089 entrées, talonné de près par les Pays-Bas (242.750). L'Italie a également passé le cap des 218.429 articles.

Dans cet étalage de réussite, on oublierait presque que depuis le 15 janvier 2001 (le 23 mars de la même année pour le Wikipedia francophone), la langue anglaise engrange des articles, participant à la logique d'échange. Une participation à l'aventure qui dépendait aussi de l'apparition du net chez les particuliers.

Les détracteurs, ou les joyeux facétieux, ne manquent pas de souligner les imperfections du système (orthographe qui va parfois à vau-l'eau ; les signes manifestes de vandalisme qui avaient frappé l'encyclopédie). À ce titre, le site Linuxfr.org nous apprend que Florence Nibart-Devouard occupe désormais le poste de Jimbo Wales en qualité de présidente de la fondation Wikimédia. Ce dernier conserve néanmoins le titre honorifique de président d'honneur. Cette fondation a pour responsabilité la gestion des serveurs, les noms de domaine, la communication et les aspects juridiques liés aux différents projets.

Florence Nibart-Devouard a donné vendredi dernier une interview dans laquelle elle revient, entre autres sur l'implémentation de l'encyclopédie dans les ordinateurs OLPC et sur la fiabilité de l'encyclopédie. Selon elle, l'encyclopédie pourrait s'améliorer : « Avec un système de « flags » (drapeaux) qui permet d’identifier les versions non vandalisées. Cette démarche, pour l’instant en phase de test, devrait être appliquée rapidement. Ensuite, nous travaillons à mettre en place des collaborations avec des chercheurs et des enseignants pour vérifier les articles. Enfin, nous allons mettre en place un système de notation des articles qui exige des développements techniques. »

Aujourd'hui, alors que Wikipedia s'exporte également via le support DVD, de véritables objectifs qualitatifs continuent de se poser. Le concours qui a lieu actuellement n'en est qu'un reflet. Mais gageons que les Encyclopédistes Diderot et d'Alembert ne se sentent pas indifférents, en constatant que leur projet continue. Michelet avait dit : « L'Encyclopédie fut bien plus qu'un livre. Ce fut une faction… L'Europe entière s'y mit. »

Mais la page wikipedia.org apparaît toujours au néophyte, comme à l'utilisateur rodé tel un portail de partage des savoirs. Nous pourrions extrapoler en considérant que si le Monde s'y met, il ne peut pas en sortir que du mauvais.

Source : PCinpact
Publié par Nicolas.G, le Mardi 28 novembre 2006 à 09h43

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