|
Corine Basquin, éclusière |
|
|
Auteur |
Message |
Vlaljak
Webmestre
Inscrit le: 27 Jan 2005 Messages: 1118 Localisation: Besançon - Doubs
|
Posté le: Mercredi 08 Mars 2006 10:43
Sujet du message: Corine Basquin, éclusière
|
|
|
Corine Basquin, éclusière

Le bonheur au fil de l'eau
Le hasard a fait d'elle une éclusière. Le hasard et la volonté. Après un bac littéraire, une année d'anglais à la faculté, diverses expériences professionnelles, Corine a enfin trouvé sa voie. Une voie d'eau, naturellement, pour cette jeune femme de 26 ans qui avoue un faible pour
cet élément. "Je suis proche de la nature, j'ai toujours vécu près de la Marne et voulais en savoir plus sur son fonctionnement, son environnement". C'est son beau-frère, candidat, qui lui parle du concours d'agent d'entretien et d'exploitation du service de Navigation. Lui va persévérer. Elle réussit. Connaissance de la signalisation fluviale et motivation sont testées, l'épreuve de terrain est privilégiée. "Il faut transporter une aiguille en aluminium de 25 kilos et mettre en place un pertuis, une sorte de passerelle qui permet, une fois les fermettes relevées, de réguler le niveau d'eau."
Un conseil ? "Trouver l'équilibre sans "s'esquinter" le dos, et faire attention à ses collègues. Dans ce métier, la vigilance est fondamentale tant pour soi que pour ses coéquipiers." Corine prend son poste en février 2001 à la subdivision de Meaux.
Courtoisie et travail d'équipe
Pour elle, l'aventure commence. Entre formation sur le terrain, immersion dans un monde réputé "masculin" et vie de famille, Corine n'en finit pas de relever des défis. Jusqu'à sa mutation, Corine avait le statut de stagiaire. Ce qui ne signifie pas un traitement de faveur. "Tous les jours c'est du "plus", j'apprends tout le temps. Je me suis mise à la soudure, à la débroussailleuse, à la tronçonneuse. En fait, le plus gros s'apprend sur le terrain. Huit mois après le concours, j'ai bénéficié d'une formation intéréssante mais qui, étant assez éloignée de l'apprentissage du tout début, aurait ainsi pu être plus étoffée." En effet, le travail en équipe lui a permis d'être rapidement opérationnelle.
Temps de travail : la réfléxion est en cours entre éclusiers et mariniers
Avant d'être affectée à l'écluse de Charly-sur-Marne, Corine assurait déjà des remplacments d'écluse. "Un week-end sur deux, je suis d'astreinte et avec l'ARTT, nous avons obtenu des jours qui peuvent être pris comme des congés." La réduction du temps de travail a été un sujet de discussion entre éclusiers et mariniers. Parmi les nombreux sabliers et les quelques céréaliers, certains se plaignent d'une amplitude horaire réduite et évoquent la "mise en péril" de leur métier. Le dialogue entre chargeurs, navigants et exploitants est nécessaire pour que les rigidités des uns n'impliquent pas une flexibilité excessive pour les autres. Il se poursuit pour trouver les bons équilibres.
Une écluse fleurie
Pour Corine, un bonheur n'arrive pas seul. Après "un parcours assez dur" elle va s'installer dans une petite maison, au milieu des vignes, au fil de l'eau. "Je crois que ma mutation est intervenue rapidement car je suis maman d'une petite fille handicapée, et j'ai trouvé un centre adapté à son handicap à Château-Thierry, près de mon écluse. Je n'aurais pas pu envisager tout cet avenir avec un autre métier. C'est vrai qu'il nécéssite une disponibilité assez importante, mais en contrepartie, j'ai un logement de fonction." Depuis le 15 février, de son écluse de Charly-sur-Marne, Corine Basquin voit la vie s'écouler comme un long fleuve beaucoup plus tranquille.
_________________ Vlaljak
Webmestre et Administrateur
Merci de consulter la Netiquette
|
|
|
Page 1 sur 1 |
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|
|
|