Les
articles ci-dessous proviennent des journaux L’Est
Républicain et la Presse de Gray que nous remerçions.
« Des vacances gonflées »
Article 06 du 16 Août 2008
De
passage à Gray, la famille Bettina
s’est fait remarquer par son embarcation pour le moins inhabituelle sur
la Saône. Cette famille du nord de -l’Allemagne, passe une partie de
ses vacances sur un bateau pneumatique. Une embarcation
stable,
souvent utilisée comme bateau de sécurité ou par des associations
telles Greenpeace. Seulement, il l’ont amélioré en « ajoutant
une
tente au dessus pour la nuit que nous enlevons, hormis le toit, pour
les déplacements », explique Mme Bettina. Une manœuvre rapide
à
laquelle contribue toute la petite famille, ravie de ce mode de
déplacement et de vacances. Leur passage sur la Saône s’explique par
« le nombre assez peu important d’écluses et les lieux de
tourisme
qui permettent de faire quelques visites », poursuit-elle avec
un
charmant accent.
La halte grayloise a permis à la famille de
participer aux circuits de découverte de la cité. Une famille
visiblement séduite par son séjour. Partis de Chalon-sur-Saône, leur
périple durera deux semaines avant de reprendre la route vers
l’Allemagne. Ils gardent en tout cas de leur séjour un bon souvenir
avec « des rencontres très agréables avec des personnes
gentilles. C’est très naturel et calme le paysage en plus »,
termine-t-elle. Le sourire des enfants, ravis de dormir sur les flots,
en dit long sur le plaisir de vivre ses vacances de la sorte. Une
habitude pour eux dont ils semblent peu disposés à se priver.
« Corre d’attache »
Article 05 du 03 Août 2008
Les
trois bateaux en location dans la marina prennent enfin le large lundi
4 août.
Dans les hauts du val de Saône, la saison piétine toujours !
C’est
symbolique des temps difficiles que nous vivons : les
trois
Kormoran qui étaient restés à quai, vides, depuis une semaine
au
port municipal de Corre reprennent enfin le canal de la Saône lundi 4
août.
« Titan », « Césanne » et
« Staabe », immatriculés en Allemagne
par Kuhnle
Tours, sont les trois fleurons de la base nautique créée par la SARL
« Fluvial loisirs », dont le gérant est un Vosgien de
Vagney.
En fait, ils ne sont loués « que par les Allemands et quelques
Suisses ». Les voilà enfin repartis pour environ deux
semaines,
direction Lyon et la Méditerranée. « La saison est bien
morose », relève-t-on à Corre où la construction d’une marina
par
« Fluvial loisirs » avait généré de
légitimes espoirs.
Pour attirer les clients au long cours, cette SARL a pourtant beaucoup
investi : location de bateaux, mais aussi services portuaires comme
parking, douches, électricité (le tout automatisé), vente
d’emplacements à bâtir, et depuis 2004 : restaurant à l’enseigne de la
marina.
Joies
hollandaises et vertus suédoises
Quant
aux bateaux des particuliers, ils peuvent également stationner aussi
bien dans la marina privée en saison que sur un parking découvert en
hiver. Ainsi, le « Haringman » (littéralement :
l’homme
aux harengs), un 13 mètres à deux moteurs construit il y a 50 ans en
Angleterre et immatriculé à Brouwershaven, aux Pays-Bas, aura passé
l’hiver à Corre sur le site de « Fluvial loisirs ».
Son
propriétaire, prénommé Cees, qui fut PDG d’une compagnie d’assurances
hollandaise, a choisi ce port d’attache parce qu’il vit quatre mois par
an en France entre Jussey et
Bourbonne-les-Bains, y
compris aux fêtes de Noël et de Pâques. Pourquoi le pays de
Jussey-Corre ? La grand-mère de son épouse Annette était Française et
le couple s’est épris de notre région… Parti pour quatre jours, il ne
devrait guère descendre plus bas que Gray : le bateau sera rentré à
Corre avant lundi, jour où le couple se doit de retrouver sa résidence
française préférée. Au pays où, pèle-mêle, Cees et Annette adorent
« le foie gras, le vin de Coiffy, la nature et
l’histoire ».
Venu de Suède depuis Scanor et accosté sur le cana1 de la Saône,
« Anna Lisa » apparaitrait, à côté, comme un rafiot,
malgré
ses 10 mètres. Lui, ces jours-ci, il descend paisiblement
vers Gray, sans envisager de remonter. Étonnant, en tout cas,
l’itinéraire de ce frêle esquif. Ayant quitté la mer Baltique le 4
juin, il a prévu d’arrimer début septembre à Barcelone, pour y
séjourner chez des proches expatriés en Catalogne. Bref, après la Mer
du nord (franchie sur un gros porteur), la Meuse, la Saône, le Rhône et
la Méditerranée… Mais où réside l’intérêt de ce périple ? Thomas, 33
ans, informaticien indépendant, et son épouse Margareta, gardienne
d’enfants, sont partis pour une année entière grâce au financement
assuré par les lois sociales suédoises, leur
permettant
d’emmener leurs enfants mathilda, 4 ans, et Troels,
1 an.
Jouer les touristes tout en élevant ses enfants, quoi de plus
séduisant ? Au « pays du vin et du
fromage », même avec
le confort spartiate de l’ « Anna Lisa »
avec son petit
parasol, alors oui, Corre et la Saône, c’est
« lovely »…
Courtois devant les gens du cru et si heureux de voguer, nos étrangers,
Suédois comme Néerlandais , se voileraient presque
la
face quand on évoque la saleté du cours d’eau en ce plein été et puis
les bizarreries de la navigation de plaisance. A Corre, selon que vous
êtes de part ou d’autre de l’écluse, vous
dépendez de
VNF-Strasbourg ou de VNF-Lyon. Ici, une ancienne
maison
d’écluse a été rachetée et vous accueillerait volontiers en
cas d’avarie. Là, une bâtisse le long du canal est en ruine,
la
circulation est interdite sur l’ancien chemin de halage et il n’y a pas
de piste cyclable. « C’est le no man’s land »,
regrette un
amoureux de Corre, qui y travaille et a cru au tourisme fluvial. Il
aimerait bien se passer de ce constat : « Par rapport au
comptages
de l’an dernier, il y a 250 bateaux de moins… » Rapport à
l’écluse de Corre ou au pouvoir d’achat ?
André
MOISSÉ
«
Et le ciel s’embrasa… »
Article 04 du 28 Juillet 2008
La
11ème fête de l’été a ensoleillé le ciel et la Saône devant un nombreux
public.
Pour se terminer par un spectacle pyrotechnique des plus réussis.
Les
pétards ne furent pas mouillés. Malgré un orage aux moment de
l’installation des feux samedi après-midi, la 11ème fête de l’été s’est
déroulée dans les meilleures conditions possibles. Le quai Villeneuve
s’est peu à peu rempli dès 20h pour la première partie du spectacle. La
musique de l’orchestre de mariachis s’entendait au loin et invitait
chacun à prendre possession des lieux. Mais c’est Rat Dit Noir et son
comparse qui ont tenu haut le pavé. Sur son véhicule minimaliste, une
petite carriole tractée par un vélo à une roue, il a su distiller une
partition où tout un chacun etait partie intégrante du spectacle. Doté
d’un fouet et d’un haut-parleur, il n’a cessé de prendre à partie les
enfants et les plus grands pour les impliquer dans ses prestations
mélangeant arts du cirque, art de rue et humour ravageur. Surtout. il a
su jouer avec l’espace en envahissant totalement le quai Villeneuve
alors que son comparse se faisait nourrir d’applaudissements à l’autre
bout du quai. Performance d’autant plus méritoire que le public etait
alors encore peu en nombre et très mobile. Il terminera sa prestation
en bord de Saône en invitant les artificiers “à tout faire péter” après
un numéro de jongleur de feu, fantaisiste et charmeur.
Opération
cinéma
C’est
en tout cas une opération de communication rondement menée par la
communauté de communes Val de Gray. Au moment où les lumières
s’éteignent, seul le cinéma, repris par l’institution il y a quelques
mois, restait éclairé. La présentation du spectacle pyrotechnique se
faisait par un rappel des communes intégrées en début d’année par la
communauté de communes. Le thème du cinéma pouvait commencer avec des
feux qui éclaireront non seulement le ciel mais aussi la Saône par des
effets pour le moins réussis. Sans compter le pont de Pierre qui lui
aussi aura sa minute de gloire. Les différents tableaux susciteront les
cris de joie et d’enthousiasme avant une salve d’applaudissements d’un
public composé de plusieurs milliers de personnes. L’organisation
pouvait s’estimer satisfaite et l’image de Serge Toulot ravi de la
fréquentation et de la réaction des spectateurs. Jean-François Alliot
se projette déjà dans la douzième édition puisqu’il “faudra encore
faire mieux l’an prochain”. Autant dire que le plus dur commence.
Surtout la réflexion pour permettre à cette fête devenue populaire
d’investir tous les villages qui appartiennent à la communauté de
communes, histoire de leur faire bénéficier aussi de ces moyens festifs
et populaires. Pour autant, les animations estivales ne sont pas
terminées puisque si aucun feu d’artifice n’égaiera le mois d’août,
celui-ci sera marqué par trois temps forts, le triathlon dimanche
prochain. puis la fête foraine patronale, avant le 17ème Tournoi
international de handball.
Faites vos jeux !
«
Au fil de l’eau »
Article 03 du 25 Juillet 2008
La
chaleur estivale invite à un autre rythme…
Celui d’une péniche naviguant sur la Saône s’avère parfait pour une
balade aussi reposante que dépaysante.
Une
croisière. Certes, en péniche et sur la Saône, mais croisière tout de
même. et qui vaut le détour. Oubliez le rythme effréné du reste de
l’année, une fois à bord du “Vagabondo” la péniche de Johnny Mino, vous
serez forcés de prendre votre temps… et de vous laisser porter, au
fil de l’eau. 6 km/h sur les canaux de dérivation et 15 km/h sur la
Saône proprement dite : pour vous donner une idée, il vous faudrait 5 à
6 jours de navigation pour faire en péniche les 45 mn qui séparent
Port-sur-Saône de Besançon en voiture. Une croisière apaisante mais pas
soporifique pour autant : les commentaires du capitaine de
l’embarcation éveilleront votre curiosité, que vous découvriez la
région ou que vous soyez un habitué des alentours.
Visiter
autrement
Des
explications sur tout ce que vous verrez sur les rives bien sûr
(villages, châteaux, églises…), mais aussi sur la Saône elle-même et
ses écluses, sur la navigation de plaisance ou encore sur la faune et
la flore des lieux – peut-être aurez-vous la chance de croiser des
hérons ou des oiseaux nicheurs… Décidément, au fil de l’eau, on voit
les choses autrement. Le capitaine ne manquera pas de vous parler de
son bateau, sa fierté : construit en 1998 , le “Vagabondo” s’est offert
une petite opération pour ses 10 ans : 7,50 m de plus, ce qui l’amène à
plus de 28 m et 120 places. A l’abri des grandes baies vitrées ou les
cheveux au vent sur la terrasse de la péniche, vous pourrez profiter
pleinement de la lumière des fins d’après-midi estivales…
Au
clair de lune
A
moins que vous ne préfériez l’ambiance du soir. Le “Vagabondo”
l’inaugure cette année : une croisière nocturne “au clair de lune”, au
son de l’accordéon de Bruno Valli et attablé autour d’un repas
franc-comtois. La formule est évidemment plus chère, mais la
perspective d’un dîner sur l’eau et en musique sur tons de lumières du
soir peut en séduire plus d’un. Plus que jamais en “vitesse de
croisière” évidemment, pour profiter vraiment d’une soirée originale et
conviviale.
Laura
HUYGUE
«
Au dragon flottant »
Article 02 de Juillet 2008
La
Saône a vécu la joie des joutes fluviales le temps d’un après-midi sous
le sceau chinois.
Les
touristes de passage sur Gray ont pu penser s’être trompé de
destination tant les embarcations nautiques étaient inhabituelles. Le
sport nautique Gray Saône a organisé un challenge amical de Dragon
Boat, prémices à une éventuelle compétition officielle d’ici quelques
mois. “C’est la première fois que nous faisons cette manifestation
destinée à ce bateau”, explique Claudine Rigolot, la présidente, même
si les Dragon Boat viennent pour la troisième fois sur les rives
grayloises. Louées, les embarcations ont permis à 10 équipes de
s’affronter dans les trois challenges proposés : féminin, Val de Gray
et Dragon Tour réservé aux licenciés.
Car la région accueille quatre clubs habitués a ce sport : Gray mais
aussi Besançon, Dole et Pontarlier. De quoi envisager l’organisation
d’un championnat réglonal histoire de préparer les Joutes nationales
qui ont lieu, cette année, à Annecy. “Nous voulions animer la Saône et
attirer un public de non pratiquants du kayak ainsi que les
associations et les clubs sportifs”, poursuit la présidente entre deux
courses. Il faut préciser que ces embarcations sont très stables et
donc sûres. En tout, ce sont 10 équipes qui ont pu être constituées, ce
qui est important comme chaque Dragon Boat peut contenir de 16 à 20
personnes, plus un barreur et un batteur. L’attrait de ces engins
réside dans l’aspect convivial et rétro créé par le batteur qui donne
le rythme aux rameurs sur un puissant tambour Les courses “se déroulent
sur 200 mètres avec des phases qualificatives et des finales”, Insiste
Mme Rigolot.
Valeurs
citoyennes
Les courses ont mis en opposition deux dragons à chaque fois, de quoi
livrer une bataille endiablée à la compétition ensoleillée. D’origine
chinoise, ce sport est une véritable institution en ce pays. Ce ne sont
pas les rameurs comtois qui ont participé à une compétition officielle
chinoise qui diront le contraire. Ce sport nautique est arrivé en
France il y a 5 ans et a remis au goût du jour les régates ludiques.
Chaque bateau a en tête de proue une tête de dragon, donnant des
allures encore plus spectaculaires aux courses. Les organisateurs ont
même mis en place une campagne de tri sélectif des déchets ainsi que
des informations sur la pratique du sport et la lutte antidopage, afin
de montrer que les sports nautiques respectent certaines valeurs
citoyennes. Pas anodin dans une manifestation familiale à laquelle des
enfants ont pris part, ainsi qu’un large public faisant dire à la
présldente “Nous sommes heureux de la fréquentation et de l’ambiance de
la journée”. Sans conteste, la bonne humeur était de mise même chez les
derniers
«
Amarrés à bon port »
Article 01 de Juillet 2008
Bernard
et Evelyne Brezulier sillonnent le monde en bateau et la Saône en
péniche. Portrait.
lls
ont tout pour avoir le mal de
terre “Je suis Breton de naissance et Evelyne nordiste” commence
Bernard Brezuller. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces
attaches marines se confirmeront à travers toute leur vie. Après un CAP
moteur, Bernard s’engage dans la Marine nationale. L’appel des flots
est plus fort à l’âge de la retraite “nous avons décidé de faire un
voyage autour du monde sur un voilier de 11 mètres”, se rappelle-t-il.
C’est ainsi que commence une nouvelle aventure qui les conduira pendant
huit ans dans 22 pays, “essentiellement des îles comme les Antilles,
Madère, Trinidad et Tobago avec une longue escale de deux ans à Tahiti.
Le rêve pour bon nombre de personnes que le couple a eu la chance de
pouvoir mettre en application.
Pourtant, le périple marque
une pause en Nouvelle-calédonie pour raison de santé. Nous sommes en
1995 et une troisième vie s’offre à Evelyne et Bernard. “Nous avons
fini par nous amarrer en Nouvelle-calédonie et à y construire d’autres
aventures. Nous sommes devenus forains sur place où nous avons trois
employés” témoigne Bernard. Tout reconstruire pour poursuivre le rêve
de vie sur l’eau puisque le voiler reste leur lieu de vie quotidien
huit mois par an. Le reste du temps est consacré à la famille en
métropole.
Péniche
de 1913
Mais
là encore, le couple décide de ne pas faire dans la facilité
“Après avoir habité à droite et à gauche sur la terre ferme,
nous
avons trouvé une peniche de 1913. On n’a pas hésité une seconde”
C’etait il y a tout juste un an que la péniche quasi centenaire, de
conception hollandaise, fut baptisée Lilou-Axel. Ainsi, ils peuvent
résider à proximité de leur fille, à Saint-Seine-Sur-Vingeanne, tout en
gardant le rêve collé au corps. Avec quelques différences notables
“C’est plus bruyant qu’en mer même si la Saône est moins mouvementée”,
s’amusent-ils devant leur petit-fils. Surtout,
l’embarcation est
nettement plus grande que leur voilier avec qui ils partagent tant.
“Ici, nous faisons tout en vélo surtout qu’un magasin de
bricolage
est proche, idéal pour nous”, se rassurent-ils même s’ils regrettent le
problème du change. La Nouvelle-calédonie n’étant pas en zone
euro, seule la Banque de France de Paris permet
ces changements.
En attendant de repartir
à l’autre bout du monde, le couple se prête à un jeu avec
l’Office
du tourisme. “Nous allons poser pour des brochures et des revues
ventant le secteur de Gray” s’enthousiasment Evelyne et Bernard pour
qui Gray est comme une seconde maison sur l’eau bien entendu. Enfin pas
tout à fait puisque le couple a décidé, pour la première fois depuis
plus de vingt ans, de rejoindre la terre ferme “Nous allons nous
séparer de notre voilier et confirmer notre peau Calédonnienne” Raison
de plus pour eux de revenir souvent à Gray, pour éviter le mal de terre. |